Le plan Hôpital 2012, c’est 10 milliard d’euros sur 5 ans pour restructurer les hôpitaux et moderniser leur système d’information.
Il s’accompagne de la poursuite de la réforme de la tarification à l’activité.
La rémunération est indexée au niveau d’activité ; il n’y a plus de budget global.
Et pour chaque acte médical, le tarif sera, à terme, commun au secteur public et au secteur privé.
Cette nouvelle tarification pourrait remettre en cause la mission de service public de l’hôpital.
Elle pousse à la recherche de la rentabilité.
Le statut de l’hôpital public est menacé.
Le personnel (= 70% des dépenses) deviendrait une variable d’ajustement.
La médecine marchande trie les patients. Des catastrophes de l’ampleur de celle du sang contaminé nous menacent.
La réforme est subie avec résignation et humiliation.
Le fondement éthique de la médecine est remis en cause.
L’hôpital est en convalescence des 35 heures.
La dégradation des conditions de travail est continue.
Comme toute la fonction publique, l’hôpital souffre d’un sentiment de maltraitance.
L’hôpital, et plus généralement notre système de soins, attendent une clarification sur leur avenir.
Là encore, je fais des propositions :
. Il ne faut pas confondre deux projets, deux logiques, très différentes :
le médical
le gestionnaire
. Les médecins doivent rester nommés par leurs pairs.
. Il faut supprimer la rémunération à l’activité.
. Il faut développer les départements de santé publique pour évaluer la qualité des soins.
André ASCHIERI
Commentaires