Le projet guidant les lois d’orientation de l’Education Nationale ne peut pas être « neutre » et déconnecté d’un projet de société. C’est un choix politique, qui englobe une vision de toute la société. L’importance donnée à l’éducation citoyenne va induire les grandes lignes d’un projet. L’institution scolaire reflète l’absence de volonté actuelle d’une école où les différents acteurs puissent véritablement dialoguer et élaborer ensemble. Les structures de vie démocratiques dans les écoles et établissement scolaires devraient être construites autour de quelques points forts : la place faite à l’élève, y compris au jeune élève, en école élémentaire, en véritable partenariat avec enseignants et parents. Les conseils d’école et les conseils d’administrations sont des structures très insatisfaisantes. Nous pouvons y constater le même manque de moyens et donc de véritable pouvoir d’élaboration que dans le fonctionnement des comités d’entreprises dans d’autres secteurs d’activités.
Du temps de travail spécifique devrait être donné aux enseignants, aux parents pour un réel travail et de la formation. L’équipe des enseignants-tes d’une école n’a pas le temps reconnu d’un véritable travail d’équipe ; le terme d’équipe existe et reste souvent un mot sur le papier. Une partie importante du temps d’enseignement devrait y être consacré ; la notion de classe, les effectifs doivent être revus et une place réelle donnée aux élèves qui sont considérés de plus en plus comme des récepteurs de connaissances, d’apprentissages qui n’ont pas toujours un sens pour eux. Donner du sens, dans des projets particuliers encadrés par des principes communs, aux contenus, aux activités, à la formation pour les plus âgés ; mener la réflexion sur la démocratie active au sein de l’école, pour qu’elle devienne un lieu de vie citoyenne ;
voici deux questions qui me paraissent fondamentales pour avancer les grands axes d’un projet qui donne ses chances à tous.
Marcelle Monzeglio
Le plan de Grasse, jeudi 12 avril 2007
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